mardi 2 octobre 2012


                                  the  Cure

         Tout le monde connaît The Cure et son chanteur Robert Smith, aux cheveux noir de jais ébouriffés, au teint livide, aux lèvres rehaussées de violet ! Mais qui connaît les débuts de ce groupe légendaire ?

         Robert Smith naît le 21 avril 59 à Crawley, petite ville maussade du sud de Londres, dans le Sussex. Qu’il veuille lutter contre la sinistrose ambiante ou qu’il soit particulièrement doué, il se fait offrir sa première guitare à l’âge de 6 ans, comme cadeau de Noël. En 71 – il n’a que 12 ans – il donne un concert à l’école Notre-Dame de Crawley avec le groupe The Obelisk, qui réunit Laurence « Lol » Tolhurst à la batterie, Michael Dempsey et Marc Ceccagno aux guitares, Alan Hill à la basse. Robert est … au piano. Cette formation dure ce que dure un printemps et en 72, Robert se produit avec l’orchestre de son école, qui s’appelle tout simplement Le Groupe (en français !). En même temps il joue dans le Crawley Goat Band dont font également partie son grand frère, sa plus jeune sœur et quelques amis. En janvier 76, Ceccagno et Smith fondent Malice, avec l’aide de Dempsey qui s’est mis à la basse, d’un certain Graham à la batterie et de son frère au chant. Ces derniers quittent le groupe en avril. Sans être l’homologue anglais d’Assurancetourix, le frère Graham chante vraiment trop mal. C’est Martin Creasy qui s’y colle. Lol Tolhurst rejoint Malice, tandis que Ceccagno le quitte en octobre, pour jouer du jazz.  Vous suivez toujours ? C’est alors Porl Thompson qui se met sur les rangs. Ils enregistrent plusieurs démos dont une reprise, plutôt étrange du Foxy Lady de Jimi Hendrix, que l’on retrouvera sur l’album Three Imaginary Boys et se mettent à chercher un nouveau nom pour le groupe. Robert aurait bien aimé l’appeler Bratt’s Club, en référence à un bouquin qu’il avait étudié à l’école avec son copain Michael. Les autres lui préféreront Easy Cure, d’après le titre d’une chanson que Malice joue très souvent : I Don’t Need No Easy Cure. Le choix se fit un soir de janvier 77 dans la cuisine de Robert. Comme quoi, les décisions importantes se prennent toujours dans la cuisine… même en Angleterre ! C’est bien beau de s’être trouvé un nouveau nom, il faut maintenant qu’ils se trouvent un nouveau chanteur, parce que Martin Creasy décide de les quitter à son tour. Gary X saisit le micro au vol mais le refile, un mois plus tard, à Peter O’Toole (rien à voir avec l’acteur). Le groupe joue presque tous les soirs au pub du coin, The Rocket, et en profite pour enregistrer une démo, dans le but de participer à un concours organisé par la maison de disques allemande Hansa Records. A la clef, un contrat. Easy Cure gagne le concours et signe le contrat le 18 mai 77. En septembre, Peter O’Toole a soif d’aventure et part vivre dans un kibboutz en Israël. « Non, je ne chanterai pas ! ». M’enfin ! Il est maudit, ce micro ? Puisqu’apparemment personne ne souhaite s’acquitter de cette tâche pénible, c’est Robert qui va se la coltiner. Et c’est lui qui se retrouve derrière le micro lors des séances d’enregistrement aux SAV Studios de Londres en octobre et novembre 77. Le courant ne passe pas entre Hansa et Easy Cure. Robert déclare :  « En fait, ils s’intéressaient seulement à la manière dont nous nous comportions. Je pense qu’ils n’ont jamais écouté la cassette, ils ont juste regardé la photo. » En mars 78, Hansa refusant catégoriquement de sortir Killing An Arab, inspiré du roman L’Etranger d’Albert Camus, Robert dénonce le contrat qui le lie à la maison de disques, et le single est publié par un petit label, Small Wonder. Chris Parry, directeur artistique néo-zélandais, ex-manager de The Jam puis Siouxsie And The Banshees, souhaite créer son propre label, Fiction Records. Robert et sa bande en seront bientôt le fer de lance. Chris Parry a déniché l’oiseau rare et le premier album, Three Imaginary Boys, sort en mai 79. Entre-temps, Porl Thompson a quitté Easy Cure et le trio Robert – Lol – Michael est devenu Cure… tout court !

5 bonnes raisons d’aller voir Cure en 2008

  1. Cette fois, c’est promis. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer ! C’est la dernière fois que le groupe se réunit et part en tournée. Après, Cure disparaît.
  2. 44.5 € , la place. Vous en aurez pour votre argent. C’est moins cher que Madonna ou Johnny.
  3. Le 13ème album studio de Cure, prévu pour le printemps 2008, ressemblera à ceux de leurs débuts. Je vous livre en scoop quelques titres que vous découvrirez lors de cette tournée : Lusting Here In Your Mind, The Hungry Ghost, The Perfect Boy, Christmas Without You, Please Come Home.
  4. Porl Thompson est de nouveau de la partie.
  5. Si vous n’êtes jamais allé les voir en concert, vous ne mourrez pas idiots. Et vous regretterez moins de les avoir ratés à la MJC Marx Dormoy de Lille (avec Passion en 1ère partie), fin 80 ou début 81. Je ne sais plus, mais il neigeait ce soir-là.



                                                                             Jumpin’ Jack Devemy