vendredi 27 juillet 2012

MICK  HART



Vendredi 4 avril. Rendez-vous à 16 heures au bistrot Le Relax. L’atmosphère est printanière. On s’installe en terrasse. Deux jours avant, Mick Hart était dans l’avion qui le ramenait  d’Australie. Il ne semble pas trop souffrir du jet-lag et c’est avec sa gentillesse habituelle qu’il répond à mes questions.

Salut Mick, on se retrouve, comme la dernière fois, dans le même bistrot de Wazemmes. Qu’est-ce qui te plaît dans ce quartier ?
Les gens sont très, très sympas à Lille mais spécialement ici. Il y a pas mal d’artistes, tout le monde est cool et relax. Ca convient bien à mon tempérament australien. C’est tranquille là-bas, surtout en ce moment : c’est l’été en Australie maintenant, les gens prennent leur temps.
Tu reviens d’une longue tournée en Australie, où tu es né. Peux-tu nous dire comment ça s’est passé ?
Une excellente tournée sur la côte est, en solo et avec mon groupe aussi, des super shows à Sydney, Melbourne, Brisbane, Gold Coast… C’est toujours un plaisir pour moi de reprendre contact avec l’Australie, surtout que je suis resté beaucoup de temps en France, en Europe. Le dernier concert, le week-end dernier, c’était à Sydney avec mon groupe. On venait de passer beaucoup de temps dans les studios à enregistrer un nouveau CD qui sortira pour la fin de l’année, j’espère. Et juste après, il y a eu ce concert. On a dit au public : on va vous jouer des nouveaux morceaux, et il y avait quelque chose d’électrique dans l’air, c’était extra. Et le soir précédent, on était à la télévision pour un concert enregistré à la fin de l’année dernière dans un endroit, très connu à Sydney, qui s’appelle The Basement. C’est une émission qui ressemble beaucoup à Taratata et elle est passée jeudi dernier (27 mars), la veille du concert de Sydney. Ce qui fait qu’on a vraiment vécu deux grands moments.
Tu nous rappelles le nom de ceux qui t’accompagnaient en Australie ?
Le bassiste s’appelle Damian Leonard et le batteur c’est Tony Chubb. Ca, c’est le noyau du groupe et, occasionnellement, mon cousin Evan Browett joue aussi des percussions. C’est presque une histoire de famille et c’est pourquoi mon groupe me manque ici. J’adore jouer en solo et, de ce point de vue là, mon dernier album (Finding Home) a été une grande expérience. Mais jouer avec mon groupe, tu vois, c’est aussi vivre avec lui : se boire une bière, regarder un match, se faire un barbecue… Ce sont mes meilleurs amis et c’était formidable de pouvoir renouer avec eux.
Est-ce que tu envisages de t’installer définitivement en France ?
Je ne sais pas. Ca me traverse l’esprit de temps en temps. Ces 4 dernières années, je suis resté en Europe, loin de l’Australie… c’est long. Pour moi, tu sais, le mieux serait : un peu…un peu, un peu…un peu, je vais peut-être faire ça, mais pour l’instant, cette année, c’est vrai que je cours après le soleil : l’été en Australie puis le printemps en Europe, j’échappe à l’hiver. Je suis content d’être de retour ici et j’aurai de quoi faire en avril, mai et juin : deux festivals en Angleterre, un en Belgique, un en France (le Quicksilver Festival à Hossegor).
Tu reprends une des chansons de Ben Harper intitulée « Give A Man A Home ». Ton dernier album s’appelle Finding Home. Trouver un chez-soi, un port d’attache, est-ce une de tes grandes préoccupations ?
Ce n’est pas une obsession, c’est simplement l’histoire d’un compositeur qui vit comme un troubadour, un « gipsy », et tu bouges, tu bouges mais arrive un moment où tu te demandes : c’est où, chez moi, là maintenant ? Ce n’est pas une obsession, c’est une aspiration naturelle, peut-être, à se fixer quelque part. Mais c’est à double tranchant : si tu restes immobile trop longtemps, tu n’arrives plus à t’ouvrir à d’autres gens. Le mieux serait de trouver ton chez-soi et de continuer à bouger. C’est une réponse dingue mais je sais que tu vois ce que je veux dire, yeah, yeah. C’est l’éternelle question : où est ma prochaine étape dans la vie ?

Jumpin’Jack Devemy.

En concert
Le 14 mai au Sonic, 46 rue d’Arras à Lille.