mercredi 3 octobre 2012
Vive les
Bretons ! Ont-ils des chapeaux ronds comme le dit la chanson ? En
tout cas ils ont le plus beau festival de l’été. En effet, c’est à Bobital près
de Dinan que se déroule le Festival des Terres Neuvas. Depuis la 1ère
édition il a coulé de l’eau sous les ponts de ce petit village où il fait bon
vivre et pratiquer la pêche ! En 98, ils étaient entre 5 et 8000 pour
applaudir Soldat Louis. L’an dernier, 50 000 visiteurs répondaient à
l’appel des bobitalais.
L’affiche du siècle
En 8 ans une
pléiade d’artistes se sont succédés sur la scène : Matmatah, Johnny Cleg,
PierPolJack, MC Solaar, Tryo, Marcel et son orchestre, Les Têtes Raides, La Rue
Ketanou, Les Ogres de Barback, Louise Attaque, Sinsemilia, Scorpions, Mass
Hysteria… Le festival vous réserve cette année une programmation imbattable qui
s’étale sur 3 jours : les 7,8 et 9 juillet. A noter que le camping et le
parking sont gratuits à proximité du site, le parc ombragé du Louvre devenu
pour un week-end le port d’attache des Terre-Neuvas, ces forçats de la mer qui
ont un jour choisi l’aventure pour partir pêcher l’or blanc de Terre-Neuve. Les
mordus du rock feront escale le samedi 8 juillet. Jeter l’ancre ne leur coûtera
que 33€. Pour cette modique somme ils auront droit – entre autres- à
Hubert-Félix Thiéfaine, Bonnie Tyler, Mickey 3D, Jean-Louis Aubert et … la
reformation de Trust. Depuis 10 ans, tout le monde attendait cela : le
retour de Trust. Ils viendront au grand complet, avec Bernie Bonvoisin et Nono
Krief à la barre, pour un concert exceptionnel et le groupe en profitera pour
enregistrer un DVD live. Et, cerise sur le gâteau, ce que nul n’aurait jamais
espéré même dans ses rêves les plus fous, l’affiche du siècle (je pèse mes
mots) : le trio d’enfer qui inventa le rock’n’roll, Chuck Berry, Jerry Lee
Lewis et Little Richard réunis sur la même scène.
Chuck Berry
Jamais il
n’aura plus belle occasion, sur le sol breton, d’exhiber sa casquette de marin
blanche ! Gageons qu’il portera son gilet bleu pailleté. Tout autre serait
ridicule mais lui, impose le respect. Ce son de guitare carillonnant
n’appartient qu’à lui. La première note résonne et vous vous exclamez déjà, un
sourire extatique aux lèvres : « C’est Chuck ! ». Fidèle à
Gibson : modèle Byrdland au début, ES 335 cerise la décennie suivante puis
ES 345 et 355. Nul doute qu’il se lancera, à l’aube de ses 80 ans, dans une
démonstration de son jeu de scène favori, sa fameuse « duck walk »,
la marche du canard dans laquelle il se tient une jambe repliée, l’autre tendue
vers l’avant, parallèle au manche de sa guitare qu’il serre contre sa poitrine.
Assister à un concert de Chuck Berry c’est comme appuyer sur les touches d’un
juke-box Seeburg. Vous les
connaissez tous, ces hits : Maybelline, Roll Over Beethoven, Rock And
Roll Music, School Days, Sweet Little Sixteen, Carol, Johnny B. Goode, Little
Queenie, Back In The USA... Préparez la monnaie et accueillez-le
comme il se doit !
Jerry Lee Lewis
Espérons
qu’on ne vivra pas un remake de la Fête de l’Huma en 74 où Chuck Berry et Jerry
Lee Lewis se chamaillèrent dans les coulisses pendant près de 3 heures pour
savoir qui passerait le premier sur scène. C’est qu’il n’est pas commode
« The Killer », le tueur de Louisiane, surnommé ainsi parce que la
légende veut qu’il ait supprimé certaines de ses nombreuses femmes. La vérité
est qu’il a sans doute massacré plus de pianos que d’épouses. Comme Michel
Berger, « il joue du piano debout », mais beaucoup plus frénétique et
violent, il laisse courir la main droite sur le clavier dans un jeu de boogie
époustouflant quand il ne martèle pas les notes du pied, du coude, du poing ou
même du menton.
Little
Richard
Last but not least, Little Richard. Après
la guitare et le piano, la voix! Un vrai paquet cadeau qui vous est là offert
par Bobital. Little Richard est et reste, à plus de 70 ans, l’une des plus
grandes voix du rock’n’roll. Vous ne pourrez pas vous empêcher de sourire quand
il déboulera avec sa coiffure « Pompadour » de 15 cm de haut, vous
commencerez à rire quand il se déhanchera dans son zoot-suit trois fois trop
grand pour lui, vous vous retiendrez de vous esclaffer devant ses roulements
d’yeux soulignés au mascara. Mais quand il attaquera Lucille d’une voix
hyperaiguë mais juste, vous serez tétanisé avant de vous ressaisir et de
chanter en chœur Long Tall Sally, Slippin’ And Slidin’, Good Golly Miss
Molly ou Jenny Jenny Jenny. Si vous êtes dans les premiers rangs, vous
apercevrez sans doute Moustique, l’authentique rocker de la Bastille et il ne
serait pas étonnant que « Le Petit Richard » l’interpelle et lui
demande, comme à l’Olympia le mardi 7 juin 2005, de reprendre Tutti Frutti avec
lui. Amitié fidèle oblige.
« A
wop bop a la bop a wop bam boom ! »
Jumpin’ Jack Devemy
Rechercher dans ce blog
Messages les plus consultés
Libellés
Artiste Suivi
(9)
Dancing with Mr D.
(30)
Didier Wampas
(3)
interviews
(1)
Lili Drop
(3)
Zénith de Lille
(1)